La protection animale et l'éthique en élevage félin familial.
« L’animal est un « être sensible ». Il doit être placé par son propriétaire dans des conditions compatibles avec les impératifs biologiques de son espèce ». L.214-1 à L.214-3 du Code Rural et de la Pêche Maritime.
Force est de constater que bon nombre de personnes ignorent totalement les besoins « primaires » d’un chat et ses fameux « impératifs biologiques ».
Le devoir est d’informer de ceux-ci, dans la mesure du possible…
Voici répertoriées quelques unes des fausses croyances et motivations inconscientes ou conscientes d’achat qui sont parfois adressées à l’éleveur et qui vont à l’encontre de l’article précité ;
Une femelle est plus affectueuse qu’un mâle
Le chaton ne sera peut être pas propre
Une femelle doit se reproduire au moins une fois pour son équilibre
Une chatte a des cycles menstruels
Un chat mâle urine en marquage parce qu’il est sale
Le chat ne me rapporte pas la balle envoyée …
Un chat peut être sorti en laisse si on le dresse
Le chat doit être bien domestiqué et peut être pris dans les bras à la demande de son maitre à n’importe quel moment.
Les éleveurs sont inhumains car ils favorisent la stérilisation pour les chats de compagnie.
Le chat vacciné, ne risque rien et peut vagabonder sans dommages pour sa santé, la stérilisation est accessoire dans ce cas.
La vaccination n’est pas obligatoire, donc autant ne pas la faire.
Préférence d’acquisition d’une femelle, afin de « rentabiliser » l’achat.
Un éleveur est une personne qui fait de l’argent sur le dos de son élevage, et qui gagne donc très bien sa vie.
Il faut obligatoirement dégriffer un chat ou lui retirer son sous-poil pour éviter qu’il perde ses poils.
Le prix d’un chat de race est injustifié, car la vie de l’animal n’appartient à personne.
Le chat doit s’entendre avec la famille, les enfants et les autres animaux ou il ne sera pas gardé (donc revendu, donné ou au pire abandonné)
La destination de l’animal peut être le « jeu » pour enfants.
L’animal a charge de remplacer une personne décédée, un manque affectif, un état dépressif …(cette motivation n’est pas forcément mauvaise si comprise).
Cette liste est une ébauche incomplète
C’est entre autres ce que j’ai pu entendre dans mon expérience d’éleveur.
Mais le plus surprenant est la motivation « financière » qui s’est accrue avec la crise économique.
En général, ces personnes n’ont aucun souci avec l’intégration d’un chat à leur domicile, car le choix est murement réfléchi. L’animal est « attendu » avec bienveillance et n’est pas « comparé » tel un produit d’élevage en élevage.
L’intégration se fait avec patience, calme et sérénité. Il faut du temps pour faire connaissance, l’acquéreur traite l’animal avec compréhension et respect.
Il ne le brusque pas, ne lui impose pas. Il lui réserve un endroit « à lui » comme un membre de la famille.
Il respecte le caractère non servile du félin, ne cherche pas à le changer, le dominer, le dresser. L’animal n’a pas vocation de « jeux » avec des enfants et est considéré comme un être vivant et non comme un objet de servitude.
Il ne le confond pas avec un chien et s’informe avec plaisir auprès de l’éleveur sur ses caractéristiques et besoins.
Il est d’accord pour ne pas rentrer dans une négociation de prix d’achat, conscient qu’il s’agit d’un être vivant à part entière.
Il ne le considère pas comme un objet de rentabilité financière, devant s’acquitter d’une quelconque dette.
En deux mots il l’aime tel qu’il est, et ne lui demande rien que la même chose en retour, ce qui devient alors tout simplement possible …
A toutes ces personnes, MERCI.